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  • Projets urbains

Quartier Georges Othilly

Rémire Montjoly, Guyane
  • Climat tropical
  • Gestion hydraulique à ciel ouvert / Enjeu inondabilité
  • Parc urbain

Avant d’être aménagé par l’EPAG pour devenir le quartier paysage de Rémire-Montjoly, le site de l’Ecoquartier Georges Othily faisait déjà pleinement partie de la ville : de son histoire inscrite dans les chemins qui le traversent pour rejoindre l’ancienne exploitation Vidal ; de son quotidien par la fréquentation des grands équipements scolaires et sportifs qui avaient trouvé leur place à ce croisement des axes majeurs de l’île de Cayenne.

L’Ecoquartier Georges Othily a été conçu pour valoriser ce qui lui pré existait : une série de petits monts émergeant de zones humides, créant une topographie relativement marquée pour le littoral guyanais et favorablement ventilée, en voisinage des grands paysages du littoral et du fleuve, parcouru au quotidien par des lycéens et des sportifs.

Nous nous sommes attachés à proposer un projet urbain qui permette à la fois de tisser du lien dans la ville existante mais qui pose aussi les principes d’une urbanité guyanaise singulière et généreuse. A ce titre il était important pour l’ensemble des acteurs du projet de ne pas chercher à reproduire les ‘clichés‘ de l’aménagement urbain métropolitain, mais de concevoir un quartier répondant à sa situation climatique et qui définisse sa propre esthétique à travers les réponses apportées aux usages et besoins de ses habitants et selon les savoirs faire locaux.

Comment favoriser les déplacements doux à l’intérieur du quartier quand la culture de la voiture individuelle est si prégnante ?
Comment développer un maximum de fraicheur au cœur des îlots de logements ? Comment laisser des espaces dans le projet urbain pour l’appropriation ultérieure par les habitants ?
Où mettre l’argent quand on aménage des espaces publics qui seront soumis à un régime des pluies qui limite la durée de vie des matériaux ?

Nous avons proposé de répondre à une grande partie de ces questions en donnant une large place au paysage, et ce à toutes les échelles du projet urbain (noues, jardins publics, bassins plantés, lisières forestières, cœur d’îlot arborés, bande jardinière devant les bâtiments). Autant d’espaces pour gérer l’interface avec la forêt, limiter l’imperméabilisation des sols, créer de l’ombrage dans les espaces publics, installer des filtres de vues et d’intimité pour les logements. Retrouver dans la ville l’exubérance de la forêt, la qualité de lumière des layons dans les rues partagées.