Marniquet Aubouin

Architectes Urbanistes

Architecte en chef de l’opération


Maitre d’ouvrage
Etablissement Public d’Aménagement en Guyane + DDE 974 + Ville de Rémire-Montjoly

Equipe
Atelier Marniquet, architectes urbanistes, mandataire / Composante Urbaine, paysage et hydraulique / Alter, énergie et DD / MDTS, économie de l’aménagement

Missions
Lauréat du concours urbain 2009
Architecte - urbaniste de l’opération (mise au point du projet, plan guide, fiches de lots, CCAUP, assistance dossier de création et de réalisation de ZAC)

Surface de l’opération
60 ha

Programme
1460 logements, dont 60 % de logements aidés
118 800 m2 sdp logements
16 000 m2 sdp activités et commerces
2 groupes scolaires
1 collège

Palmarès Nationnal des Ecoquartiers 2011, catégorie Projet d’Avenir


Maitrise d’oeuvre des espaces publics


Maitre d’ouvrage
Etablissement Public d’Aménagement en Guyane

Equipe
Atelier Marniquet, architectes urbanistes, mandataire / Safège, bet VRD / Technicité, hydraulique / Détails, paysage

Missions
Maitrise d’oeuvre complète des espaces publics
AVP à AOR + OPC

Emprise des espaces publics aménagés
40 ha

Montant des travaux
35,8 M euros

Calendrier des travaux
Phase 0 : 2014
Phase 1 : 2014 - 2016
Phase 2 : 2016 - 2018
Phase 3 : 2018- 2021

Programme
Création de l’ensemble des voies du quartier, de 3 jardins de quartier et d’un parc


Eco quartier Georges Othilly

Guyane



Le projet de l’écoquartier prend place en extension de la ville de Rémire-Montjoly, au croisement des axes majeurs de l’île de Cayenne. Le site est marqué par une topographie importante. Il est constitué d’une série de petits monts émergeants de zones humides, aujourd’hui occupés par quelques équipements publics (stade, lycée) et couvert d’une forêt dégradée.

Respect de la topographie et du paysageLe projet global est articulé de manière à respecter au maximum la topographie. Les jeux de déblais remblais sont minimalisés pour limiter les mouvements de terre et les mises en décharges.
La construction de ces coteaux s’accompagne de la mise en valeur du paysage des zones humides, avec entre autre la création d’un parc public de part et d’autre du Canal Nord Sud.
Trois jardins publics sont aménagés aux sommités des coteaux, préservant la végétation existante.
De manière générale, la palette végétale du projet est pensée comme une déclinaison des essences présentes sur le site.

Développer une urbanité «guyanaise»
L’écoquartier se doit de faire partie intégrante de la ville de Rémire-Montjoly. Le projet s’attache donc à créer des continuités et des liens avec la ville constituée.
En tant que quartier de la ville à part entière, l’écoquartier a une programmation mixte avec des logements, des équipements scolaires, des commerces et des activités.
Pour atteindre le sentiment d’urbanité, il faut chercher à se rapprocher des densités des bourgs plutôt que des lotissements. A ce titre, les bâtiments, sans être très hauts, s’élèvent le long des voies principales et abritent des activités et commerces en rez-de-chaussée au droit des carrefours du quartier.

La topographie du site est valorisée : une partie des constructions sera sur pilotis au-dessus des stationnements, ce qui permet de dégager des espaces de pleine terre importants dans les emprises privées et participe au paysagement général du quartier.
Les bâtiments seront évidemment orientés vers le
bio-climatique et l’utilisation des matériaux locaux.

Gestion des eaux pluviales à ciel ouvert
L’eau dessine le projet et les espaces publics du quartier. La mise en scène de la réception des eaux dans des noues et des bassins de stockage caractérise l’esprit du quartier: tout est visible, facile d’accès et d’entretien. Ce chemin de l’eau dessine le chemin du paysage qui permet de tenir l’objectif de confort des espaces publics : marcher la tête à l’ombre et les pieds au sec.

Le projet est inscrit dans la démarche national de labelisation des écoquartiers.

Concours 2009 - vision d’aménagement d’ensemble.
1. urbanisation en dentelle dans les interstices de la ville pour préserver le territoire.
2. reprise du Canal Nord-Sud rendu navigable : nouvel axe fort de la ville
3. remise en service des polders agricoles
Plan masse de l’Ecoquartier
rue des Coteaux
jardin de pied de coteaux

Nous mettons en exergue de la conception des espaces publics la sobriété des aménagements : proposer des lieux de vie, appropriables par les usagers et donc de ne pas surdéterminer les espaces publics par des articulations savantes.

Il s’agit de limiter les espaces publics à leur juste nécessité en emprise et à leur juste fonctionnalité : marcher au sec, la tête à l’ombre, se rendre chez soi, à l’école ou au commerce simplement, croiser ses voisins.

Les espaces publics sont issus de ce qui est déjà présent sur place :
– les jardins s’installent dans les lieux boisés, avec la conservation des arbres intéressants et la constitution d’une lisière qualitative entre le quartier et la forêt conservée.
– utilisation de la latérite (béton latéritique, gravillons) pour maintenir la présence de sa couleur caractéristique
– utilisation de bois local pour le mobilier urbain et les mats d’éclairage

Le mail piéton - phase 0 - chantier en cours
Illustrations issues des fiches de lot

Les préconisations urbaines et architecturales soumises aux opérations immobilières visent à développer :

– un tissu fondé sur une structure parcellaire lisible et différenciée  permettant  le développement d’une diversité de types et d’échelles résidentielles dans le quartier. C’est cette structuration foncière qui permettra à terme une évolutivité du quartier.
– une mixité de typologies d’habitat et d’architecture à la parcelle, mêlant petit collectif et logement individuel et intermédiaires
– un tissu adapté à la topographie avec des contraintes de fortes pentes, en jouant avec les dénivelés pour permettre l’intégration du stationnement résidentiel sous bâtiment et favoriser ainsi le développement paysager des emprises extérieures.