La Métro + Isère Aménagement
Atelier Marniquet, architectes urbanistes
Architecte - urbaniste de l’opération (mise au point du projet, plan guide, fiches de lots, CCAUP, assistance dossier de création et de réalisation de ZAC, suivi des projets immobiliers et visa des PC)
95 ha
2 000 logements
1 pôle de loisir et commerce
190 000m² sdp logements
55 000 m² sdp activités et commerces
1 cable urbain (3 stations dans le projet)
1 projet hydraulique et paysager innovant
des contraintes technologiques fortes
Les Portes du VercorsFontaine et Sassenage, Isère |
D’une superficie de 95 ha, situé sur les communes de Fontaine et de Sassenage, le secteur des Portes du Vercors est un des derniers espaces peu urbanisé de l’agglomération grenobloise.
Au cœur de la plaine de l’Argentière, dominé par les massifs du Vercors et de la Chartreuse et limité par le Drac et l’Isère, le site rassemble actuellement des identités hétérogènes de péri urbanité (zone d’activités, friche agricole, pavillonnaire, centre commercial,..) avec des éléments de grande valeur paysagère et environnementale mal révélés (la Petite Saône, le ruisseau des sables, le Parc de la Poya).
Le projet des Portes du Vercors vise à concilier des enjeux à l’échelle de l’agglomération avec des enjeux de petite échelle de valorisation et de continuité avec les quartiers de vie existants. La structure paysagère associée aux aménagements de gestion des eaux pluviales constitue l’armature principale du projet et la condition même de ce développement urbain dans un cadre environnemental à préserver et renforcer.
Le projet doit négocier avec des contraintes particulièrement fortes : PPRI, nappe phréatique, pipeline, câble urbain, hypermarché et station service.
1 / ré-organiser la structure urbaine : l’Allée Métropolitaine
un nouvel axe organisant les déplacements tous modes et générant une nouvelle entrée de ville et entrée d’agglomération depuis l’A480.
2 / retrouver l’eau vive en ville
aujourd’hui présents mais souvent confidentiels, les ruisseaux existants vont être révélés et valorisés pour marquer l’identité lacustre du quartier :
– restitution du Vivier et de la Petite Saone à ciel ouvert
– mise en eau vive du Ruisseau des Sables
– valorisation et mise en accessibilité de la Petite Saone
3 / une gestion hydraulique innovante et ambitieuse
l’ensemble des eaux de ruissellement sont prise en charges dans les espaces publics dans une gestion innovante quant à la prise en compte des risques forts d’inondation.
4 / des visages multiples : diversité d’usage et cadre de vie
diversité d’ambiance, de typologies bâties et de mode de fabrication du logement. Le projet entend répondre à l’objectif initial d’acceuillir une diversité de population et surtout de maintenir dans l’agglomération les ménages modestes.
La résilience face à l’inondation
Le projet urbain des Portes du Vercors a été conçu autour de la présence de l’eau dans le territoire, s’appuyant sur la proximité des cours d’eau comme sur la gestion du risque d’inondation pour développer une identité forte du projet : habiter au contact de l’eau / remettre l’eau vive dans la ville / créer une prise de conscience des habitants de l’aléas par le paysage changeant du quartier en fonction des épisodes pluvieux.
Le risque d’inondation en cas de rupture de la digue dépasse les capacités d’absorption des dispositifs hydrauliques de la gestion ‘quotidienne’ des eaux de pluies que nous avons mis en place. Selon les simulations hydrauliques qui ont été faites, si la digue devait rompre les hauteurs d’eau au droit du projet seraient comprises entre 0 et 2m par rapport au sol.
Le principe de la gestion des risques pris en compte dans le projet est double: en premier lieu de limiter les dégâts lors de la montée des eaux et en second lieu de favoriser l’écoulement des eaux pour un retour le plus rapide possible à la normale.
Habiter un jardin commun
Le projet des Portes du Vercors s’attache à faire la synthèse des valeurs du site pré existantes : ruisseaux et ville à la campagne d’un côté, aménité urbaine de service, transport et équipement de proximité de l’autre.
Loin de vouloir exister isolément par une architecture de rupture, le quartier à venir tisse la couture entre Sassenage et Fontaine par la qualité et la variété des espaces paysager, par l’installation d’une trame paysagère et hydraulique porteuse de la structure urbaine.
Il s’agit dans un même mouvement, de faire la ville ET de redonner sa place à la nature dans la ville.
un quartier jardiné, cultivé / jardins vivriers, vergers publics
l’eau vive / le parcours des ruisseaux dans la ville
donner à voir le passage des saisons dans la ville
exhubérence végétale / sobriété et dignité de l’architecture
Il ne s’agit pas de produire un paysage esthétisant mais de rendre le paysage actif, productif, généreux et régénérateur.
